La Femme du jour : Ysaora Thibus

Ysaora Thibus, une fleurettiste de talent

Ysaora Thibus commence l’escrime à l’âge de 7 ans, en Guadeloupe. A 17 ans, elle intègre l’INSEP (Institut National du Sport) à Aix en Provence et un an plus tard, elle rejoint l’Equipe de France de fleuret féminin. En 2012, elle est qualifiée pour ses premiers Jeux Olympiques, à Londres. Licenciée du club d’escrime de Bourg la Reine, Ysaora a un palmarès bien rempli. Son prochain challenge : les Jeux Olympiques de Rio cet été.

En parallèle, elle poursuit ses études : après une licence d’économie à la Sorbonne, elle fait un master en management à l’ESCP Europe (École Supérieure de Commerce de Paris).

Ysaora est une jeune femme moderne : malgré une carrière sportive prenante, qu’elle mène de front avec ses études, elle se réserve du temps pour elle et ses proches. Passionnée et déterminée, elle travaille dur pour réaliser ses rêves.

A l’occasion de la Journée de la Femme, Ysaora nous a accordé une interview.

Comment conciliez-vous votre vie privée, votre vie professionnelle et votre vie de sportive de haut niveau ?

C’est très compliqué car le sport de haut niveau demande beaucoup d’investissement et de sacrifices. Je ne peux pas voir mes amis aussi souvent que je le souhaiterais mais le sport m’apporte beaucoup : j’ai appris à m’organiser et à viser la performance et l’excellence dans tous les domaines de ma vie. Grâce à mes études, j’ai des amis en dehors du sport et ma vie privée me permet de prendre du recul et d’évacuer le stress lié aux compétitions. Dans la préparation olympique, c’est important de s’accorder du temps pour soi, de partager des moments avec les gens qu’on aime et de faire des choses simples comme sortir avec ses amis.

Que représente pour vous la Journée de la Femme ?

On ne s’en rend pas toujours compte mais il y a encore des progrès à faire sur l’égalité homme-femme. C’est aussi vrai dans le sport : le milieu est très masculin, les sportifs connus sont souvent des hommes et les inégalités persistent dans les instances, dans les élites ou encore dans les salaires. Les femmes doivent redoubler d’effort pour montrer qu’elles sont aussi performantes que les hommes, qu’elles peuvent faire aussi bien sinon mieux. J’ai pris en maturité et en expérience et à 24 ans, je fais de mon mieux pour représenter les femmes dans le monde du sport et pour devenir une femme accomplie, avec des valeurs.

Quel genre d’utilisatrice de téléphone êtes-vous ?

Je suis une “smartphone addict” ! Mon iPhone est une extension de moi-même, je l’ai toujours à proximité et je panique quand je ne le vois pas. Je suis très présente sur Facebook, Twitter et Instagram, cela me permet de garder le contact avec mes fans. Mais je pense qu’il est important de savoir déconnecter, pour lire un livre ou sortir avec ses amis. Et j’ai mes périodes de sevrage, quand je vais dans un pays où il n’y a pas de Wifi ! Ça va d’ailleurs bientôt être le cas à Cuba.